Migraine hormonale : symptômes typiques, causes et solutions naturelles
Des maux de tête qui reviennent toujours au même moment du mois ? Vous n’êtes pas seule.
👉 Près de 60 % des femmes migraineuses souffrent de migraines hormonales, liées directement aux variations d’œstrogènes (The Migraine Trust, 2023).
Ces crises apparaissent souvent comme une horloge biologique : juste avant les règles, à l’ovulation, ou encore lors d’un changement de contraception. Elles sont généralement plus longues, plus intenses et plus résistantes aux antalgiques classiques que les migraines ordinaires.
Dans ce guide, vous allez découvrir :
- Les signes précis qui permettent de reconnaître une migraine hormonale. 
- Les mécanismes hormonaux qui déclenchent la douleur. 
- Les solutions concrètes et naturelles pour en réduire la fréquence et l’intensité. 
📌 Cet article fait partie du dossier : Migraine : Types, Symptômes et Causes à Connaître
🔎 Pour aller plus loin, explore aussi les autres volets de notre guide complet sur les maux de tête & migraines :
Ces migraines qui reviennent à chaque cycle : le rôle caché des hormones

Les migraines hormonales — aussi appelées migraines cataméniales ou céphalées menstruelles — touchent un grand nombre de femmes.
Selon la Haute Autorité de Santé (2022), près de 50 % des femmes migraineuses rapportent que leurs crises sont directement liées aux fluctuations hormonales.
Si vos maux de tête apparaissent systématiquement avant vos règles, lors de l’ovulation ou après un changement de contraception, ce n’est pas un hasard. Ces crises sont déclenchées par des variations rapides d’œstrogènes, et non par le stress ou l’alimentation.
Le problème ? Elles sont encore trop souvent minimisées par les professionnels de santé, alors qu’elles suivent une logique hormonale précise et mesurable.
Quand la douleur revient comme une horloge biologique
Beaucoup de femmes décrivent une régularité quasi chirurgicale :
- Migraine à J-2 avant les règles, chaque mois. 
- Crise systématique au moment de l’ovulation. 
- Mal de tête intense au début de la pause pilule. 
Cette régularité n’est pas une coïncidence, mais bien le reflet d’un rythme hormonal interne. Reconnaître ce schéma, c’est déjà faire un premier pas vers une meilleure prise en charge.
✅ À retenir :
- La migraine hormonale n’est pas psychologique. 
- Elle suit un calendrier reproductible lié aux variations d’œstrogènes. 
- Identifier ce rythme permet d’anticiper les crises. 
Moments du cycle où la migraine hormonale apparaît le plus souvent
| Moment du cycle | Déclencheur hormonal | Risque de crise migraineuse | 
|---|---|---|
| 
2 jours avant les règles | 
Forte baisse d’œstrogènes | 
Très élevé | 
| 
Jours 1 à 3 des règles | 
Œstrogènes au plus bas | 
Élevé | 
| 
Ovulation (≈ J14) | 
Fluctuation brutale d’œstrogènes | 
Modéré à élevé | 
| 
Pause pilule / changement de contraception | 
Chute hormonale soudaine | 
Élevé | 
| 
Post-partum / préménopause | 
Instabilité hormonale chronique | 
Variable mais fréquent | 
Qu’est-ce qu’une migraine hormonale (ou cataméniale) ?
La migraine hormonale, aussi appelée migraine cataméniale ou parfois céphalée menstruelle, est déclenchée par les fluctuations rapides du taux d’œstrogènes dans le corps.
Elle survient le plus souvent :
- Juste avant ou pendant les règles → on parle alors de migraine cataméniale. 
- Au moment de l’ovulation (vers J14 du cycle). 
- Lors d’un changement de contraception hormonale (notamment au début de la pause pilule). 
- Dans les périodes de transition hormonale : post-partum, préménopause, ou même puberté. 
Contrairement à une idée reçue, ces crises n’ont rien de psychologique et ne traduisent aucune “faiblesse”. Elles sont liées à un mécanisme endocrinien précis, reconnu médicalement (HAS, 2022 ; Mayo Clinic, 2023).
Migraine hormonale vs migraine classique : les différences clés
| Critère | Migraine hormonale | Migraine classique | 
|---|---|---|
| 
Déclencheur | 
Fluctuations d’œstrogènes | 
Stress, alimentation, manque de sommeil | 
| 
Moment d’apparition | 
Précis dans le cycle (règles, ovulation, pause pilule) | 
Aléatoire, sans lien avec le cycle | 
| 
Durée | 
12 à 72 h, parfois plus | 
4 à 24 h en moyenne | 
| 
Intensité | 
Souvent sévère, résistante aux antalgiques | 
Variable, parfois soulagée par les traitements | 
| 
Symptômes associés | 
Fatigue, nausées, hypersensibilité sensorielle | 
Aura fréquente, douleurs diffuses possibles | 
Qui est le plus concerné ?
Les migraines hormonales touchent principalement :
- Les femmes de 20 à 45 ans, avec un cycle menstruel régulier. 
- Les femmes sous contraception hormonale (surtout lors des pauses). 
- Les femmes en période de transition hormonale : puberté, post-partum, préménopause. 
Elles apparaissent généralement :
- 2 jours avant les règles et pendant les 3 premiers jours de menstruation. 
- Vers le 14e jour du cycle, au moment de l’ovulation. 
✅ Est-ce que vos migraines sont hormonales ?
Cochez si vous vous reconnaissez :
- Mes crises apparaissent toujours au même moment du cycle. 
- Elles durent plus de 24 h et sont résistantes aux antidouleurs classiques. 
- Elles sont souvent localisées d’un seul côté. 
- Elles reviennent systématiquement avant mes règles ou à l’ovulation. 
- J’ai remarqué un lien entre mes migraines et un changement de contraception. 
👉 Si vous cochez 3 critères ou plus, il est très probable que vos migraines soient hormonales (The Migraine Trust, 2023).
Symptômes typiques et signes d’alerte des migraines hormonales

La migraine hormonale suit un schéma récurrent qui coïncide avec les moments clés du cycle menstruel.
Si les déclencheurs sont hormonaux (baisse ou fluctuation d’œstrogènes), les symptômes peuvent être très variables d’une femme à l’autre. Reconnaître ces signaux est essentiel pour ne pas confondre avec d’autres maux de tête et mieux anticiper les crises.
Quand et comment elle apparaît
- 1 à 2 jours avant les règles ou au tout début du flux. 
- À l’ovulation (≈ 14e jour du cycle). 
- Lors de changements hormonaux majeurs (arrêt de pilule, grossesse, post-partum, préménopause). 
Elle s’installe souvent progressivement, avec :
- Sensation de lourdeur crânienne. 
- Fatigue ou irritabilité inhabituelle. 
Durée, intensité et localisation typiques
- Durée : 12 à 72 heures, parfois plus (HAS, 2022). 
- Intensité : modérée à sévère, souvent résistante aux antalgiques classiques. 
- Localisation : unilatérale (un seul côté du crâne), pulsatile, parfois autour de l’œil ou dans la nuque. 
Symptômes les plus fréquents
- Nausées et/ou vomissements. 
- Hypersensibilité à la lumière (photophobie). 
- Hypersensibilité au bruit (phonophobie). 
- Fatigue extrême après la crise. 
Cas particuliers : migraines avec aura (même sans douleur)
Certaines femmes ne ressentent pas de douleur crânienne mais présentent :
- Troubles visuels : zigzags lumineux, flou, taches scintillantes. 
- Picotements ou engourdissements d’un bras, de la bouche ou du visage. 
- Vertiges soudains, perte d’équilibre. 
👉 On parle alors de migraine avec aura, parfois sans céphalée. Ces formes atypiques sont encore liées aux hormones et doivent être prises en compte.
Tableau – Symptômes fréquents selon le type de migraine hormonale
| Type de migraine hormonale | Symptômes dominants | Particularités | 
|---|---|---|
| 
Migraine “classique” hormonale | 
Douleur unilatérale, pulsatile, nausées, hypersensibilité sensorielle | 
Crises longues, résistantes aux antalgiques | 
| 
Migraine avec aura | 
Troubles visuels, picotements, vertiges | 
Peut survenir sans douleur crânienne | 
| 
Migraine post-règles / ovulation | 
Lourdeur crânienne, fatigue, irritabilité | 
Début progressif, parfois sous-estimé | 
Quand consulter un médecin en urgence ?
Même si les migraines hormonales ne sont pas dangereuses en soi, certains signes nécessitent une consultation rapide :
- Céphalée brutale et inhabituelle (jamais ressentie auparavant). 
- Aura visuelle ou neurologique qui dure plus d’une heure. 
- Perte soudaine de force dans un bras ou une jambe. 
- Difficultés à parler ou confusion soudaine. 
Ces symptômes peuvent évoquer une autre pathologie neurologique et nécessitent un avis médical immédiat (Ameli.fr, 2024).
Pourquoi Ça Arrive ? Les Explications Hormono-Neurologiques

Pour comprendre les migraines hormonales, il faut regarder ce qui se passe dans le cerveau quand les hormones fluctuent.
Les variations rapides d’œstrogènes ne provoquent pas seulement des changements gynécologiques : elles perturbent aussi le système neuro-vasculaire, ce qui peut déclencher une crise migraineuse (Journal of Headache and Pain, 2022).
Le rôle central des œstrogènes
L’œstrogène influence directement :
- La circulation sanguine cérébrale. 
- La sensibilité des nerfs impliqués dans la douleur. 
- La libération de neurotransmetteurs, notamment la sérotonine. 
👉 Quand le taux d’œstrogènes chute brutalement (juste avant les règles, après l’ovulation ou lors d’une pause pilule), le cerveau perçoit ce changement comme un stress biologique, ce qui déclenche la migraine.
L’effet rebond autour du cycle
- Avant les règles : baisse brutale d’œstrogènes = principal déclencheur. 
- À l’ovulation : variation soudaine = possible déclencheur. 
- Pause pilule : chute hormonale artificielle = crises fréquentes. 
📊 Selon la Mayo Clinic (2023), près de 70 % des femmes migraineuses rapportent une aggravation nette de leurs crises autour des menstruations.
Impact des contraceptifs hormonaux
La contraception peut jouer un double rôle :
- Protecteur : certaines pilules continues stabilisent les taux hormonaux et réduisent les migraines. 
- Aggravant : d’autres, notamment celles avec pause entre plaquettes, entraînent des chutes hormonales responsables de crises. 
👉 Chaque femme réagit différemment : suivre un journal menstruel + migraines est indispensable pour repérer l’effet réel de sa contraception.
Explication simple : pourquoi les hormones déclenchent la migraine ?
- Le taux d’œstrogènes chute brutalement. 
- Le cerveau réagit par un déséquilibre des neurotransmetteurs (dont la sérotonine). 
- Les vaisseaux sanguins se contractent puis se dilatent. 
- Les nerfs sensoriels s’activent → douleur pulsatile et hypersensibilité. 
✅Tableau “Hormones et moments à risque”
| Moment clé | Variation hormonale | Risque migraineux | 
|---|---|---|
| 
J-2 avant les règles | 
Chute d’œstrogènes | 
Très élevé | 
| 
Début des règles | 
Œstrogènes au plus bas | 
Élevé | 
| 
Ovulation (J14) | 
Fluctuation rapide | 
Modéré | 
| 
Pause pilule | 
Chute artificielle | 
Élevé | 
| 
Post-partum | 
Baisse massive d’hormones | 
Très élevé | 
Migraine et Hormones : Que Faire Concrètement ?

La migraine hormonale n’est pas dangereuse en soi, mais elle peut devenir handicapante si elle n’est pas prise en charge.
L’objectif n’est pas d’éliminer toutes les crises, mais de réduire leur fréquence et leur intensité en agissant sur les bons leviers.
1. Tenir un calendrier menstruel + migraine
Première étape : observer votre corps. Pendant 2 à 3 mois, notez :
- 📅 Le début et la fin de vos règles. 
- 🤕 Les dates, durée et intensité de vos migraines. 
- ⚡ Les symptômes associés (fatigue, fringales, tensions mammaires, irritabilité…). 
👉 Ce journal permet de repérer des schémas précis et d’en discuter efficacement avec un médecin ou un naturopathe.
Checklist – Suivi simple de vos migraines hormonales
- Date du début et de fin des règles notée. 
- Apparition de migraine autour des règles. 
- Apparition de migraine à l’ovulation. 
- Lien constaté avec une pause pilule ou un changement de contraception. 
- Intensité et durée de chaque crise suivies. 
👉 Plus votre suivi est détaillé, plus le diagnostic et la prévention seront efficaces (Ameli.fr, 2024).
2. Adapter son hygiène de vie selon les phases du cycle
Certaines habitudes renforcent la résilience du système nerveux :
- Dormir 7 à 8 h par nuit. 
- Limiter les écrans et lumières agressives en période sensible. 
- Éviter les aliments déclencheurs (alcool, fromage affiné, chocolat noir). 
- Réduire la charge mentale avec de vraies pauses. 
- Pratiquer yoga doux, respiration profonde ou cohérence cardiaque. 
3. Traitements préventifs : naturels ou médicaux
Selon l’intensité des crises, différentes options existent :
Tableau – Solutions naturelles vs médicales pour prévenir la migraine hormonale
| Approches naturelles | Approches médicales | 
|---|---|
| 
Magnésium (300–400 mg/j) – améliore la transmission nerveuse | 
Pilule continue ou progestatifs pour stabiliser les hormones | 
| 
Vitamine B2 (400 mg/j) – réduit la fréquence des crises | 
Médicaments de fond (bêta-bloquants, triptans préventifs) | 
| 
Coenzyme Q10 – améliore l’énergie cellulaire | 
Ajustement des doses hormonales sous contrôle médical | 
| 
Huile d’onagre, gattilier, grande camomille – phytothérapie traditionnelle | 
Traitements spécifiques prescrits par neurologue/gynécologue | 
(Sources : American Migraine Foundation 2024, HAS 2022)
Conseil rapide :
🌿 Commencez par un suivi précis (journal + hygiène de vie).
⚖️ Testez un complément naturel validé scientifiquement (magnésium ou vitamine B2).
👩⚕️ Consultez un spécialiste si les crises dépassent 3 par mois ou résistent aux antalgiques.
Ce qu’il faut retenir sur la migraine hormonale
✅ Les migraines hormonales ne sont pas psychologiques : elles suivent un schéma hormonal reproductible lié aux variations d’œstrogènes.
✅ Elles touchent surtout les femmes en âge reproductif, avec des pics autour des règles, de l’ovulation ou lors de changements hormonaux.
✅ Des solutions existent : suivi personnalisé, hygiène de vie adaptée, compléments naturels validés et, si besoin, traitements médicaux ciblés.
📚 À lire ensuite
Pour mieux comprendre les causes des migraines ou des maux de tête et les solutions naturelles adaptées, découvrez aussi :
📂 Sujet : Maux de tête & migraines
🗂️ Dossier : Migraine : Types, Symptômes et Causes à Connaître
📄 Autres articles du même dossier :
🗂️ D’autres dossiers similaires :
FAQ
Juste avant les règles, le taux d’œstrogènes chute brutalement.
Ce changement hormonal peut déstabiliser le système neurologique et déclencher une migraine hormonale.
La migraine hormonale est cyclique, liée au cycle menstruel ou aux variations d’hormones.
Elle revient souvent aux mêmes périodes, et peut être plus longue et plus résistante aux traitements classiques.
Cela dépend des femmes et du type de pilule.
Certaines stabilisent les hormones et réduisent les crises.
D’autres, surtout celles contenant des œstrogènes, peuvent aggraver les migraines, notamment lors de la pause entre deux plaquettes.
Oui, pour beaucoup de femmes.
Après la ménopause, les fluctuations hormonales cessent, ce qui réduit (voire élimine) les migraines hormonales.
Mais ce n’est pas systématique.
Oui, absolument.
Les migraines hormonales n’empêchent pas une grossesse, mais elles peuvent se modifier pendant celle-ci : certaines femmes n’en ont plus, d’autres en ont plus souvent.
Si vos migraines sont :
- Très fréquentes ou invalidantes 
- Toujours liées au cycle menstruel 
- Insensibles aux traitements classiques 
➡️ Un gynécologue peut ajuster votre contraception,
➡️ Un neurologue peut proposer un traitement de fond ou de prévention.
Auteur & Références
✍️ Article rédigé par Julien Marceau
Julien Marceau est le fondateur de Remèdes Quotidiens, passionné par les approches naturelles, les solutions holistiques et les maux du quotidien. Il partage ses recherches et conseils à travers des contenus fiables, documentés et accessibles à tous.
📚 Sources & Références :
- INSERM – Migraine hormonale et œstrogènes – 2023 
- Haute Autorité de Santé (HAS) – Prise en charge des migraines chez la femme – 2022 
- Ameli.fr – Migraine cataméniale : symptômes et traitement – 2024 
- The Migraine Trust (UK) – Hormonal migraines and menstruation – 2023 
- American Migraine Foundation – Understanding menstrual migraine – 2024 
- Mayo Clinic – Menstrual migraine: symptoms and causes – 2023 
- The Journal of Headache and Pain – Hormonal influence on migraine: clinical and pathophysiological aspects – 2022 
👉 Pour en savoir plus sur l’auteur, consultez sa page ici
